Education et formation technique et professionnelle pour les filles

Burundi

  • Accès: Niveau des écoles
  • Achèvement: Niveau des familles et des écoles
  • Transition: Niveau des écoles
  • Organisation: KIYO
  • Pays/Région: Burundi 
  • Période: 2017-2021
  • Partenaires locaux: Association pour promotion et la protection des droits des enfants marginalisés (APRODEM) & Jumelage Jeunesse Burundi (JJB).
  • Groupe cible: Jeunes vulnérables

Au Burundi, KIYO développe actuellement deux interventions :

Autonomisation, cohésion sociale et paix

Financé par l’Union européenne au Burundi, l’intervention de KIYO, en collaboration avec Handicap International, permettra à 480 jeunes (dont 35% filles) de 15 à 25 ans, auparavant exclus du système économique, d’accéder à l’emploi.

L’autonomisation des jeunes est réalisée via l’acquisition de nouvelles compétences et connaissances techniques et pratiques dans des niches de formations innovantes. Ces niches de formations en métiers ont été choisis en tenant compte du fait qu’ils présentent suffisamment de débouchés professionnels pour leur permettre de trouver un emploi ou de créer leur microentreprise.

KIYO et Handicap International mettent en œuvre une approche inclusive au sein des structures de formation (ateliers ou entreprises) en réalisant de légers travaux de mise en accessibilité et en sensibilisant les encadrants (formateurs, entrepreneurs ou maîtres-artisans) sur l’inclusion des jeunes.

Au cours de la mise en œuvre du projet, des journées de sensibilisation sur l’inclusion professionnelle seront organisées à destination des entreprises, entrepreneurs et maîtres-artisans impliqués dans les activités de formation et d’accompagnement mais aussi plus largement aux employeurs que les jeunes auront identifiés.

Autonomisation, empowerment et participation

Dans le cadre du programme DGD 2017-2021 au Burundi, KIYO soutient des interventions qui visent l’autonomisation des jeunes via des formations professionnelles, via l’empowerment et le leadership des jeunes les plus vulnérables. Les interventions sont mises en œuvre par deux partenaires.

1. Avec Jumelage Jeunesse Burundi (JJB)

KIYO va soutenir JJB dans le développement de différentes activités de formation professionnelles. Au total, 630 jeunes de 15 à 25 ans, victimes d’exploitation économique ou sexuelle, en situation de rue, orphelins, en conflit avec la loi, filles mère, … seront formés.

A travers ce projet, et en vue de leur autonomisation, ces enfants vulnérables auront accès à l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences en métiers. Les formations en métiers seront couplées à des formations sur l’entreprenariat, l’épargne et le crédit, et les jeunes sont réunis en groupe de solidarité, d’épargne et de crédit pour leur faciliter l’accès au crédit et le développement de coopératives.

2. Avec Association pour promotion et la protection des droits des enfants marginalisés (APRODEM)

Ce projet a pour objectif de « faire des écoles des lieux d'épanouissement et de respect des droits des enfants ». Il sera exécuté dans 21 écoles et ciblera aussi bien les enfants que les autorités éducatives en mettant un accent particulier sur les filles.

Pour donner aux jeunes l’opportunité de se développer en jouissant de leurs droits, APRODEM développera dans les écoles des activités qui visent leur protection contre les abus et les discriminations. Ainsi, un environnement favorable aux filles sera créé au fur et à mesure que les autorités administratives sont formées sur les techniques d'écoute, médiation, gestion des conflits, communication, etc.

Un abandon scolaire dû à la pauvreté s’observe de plus en plus chez les enfants et jeunes vulnérables. Les grossesses non désirées et les mariages précoces sont parmi les causes principales de l’abandon scolaire chez les filles. En plus de cela, il apparaît que les barrières socio-culturelles font que l’accès des filles à l’école au même titre que les garçons n’est pas une évidence.

Une des solutions proposées par APRODEM est de renforcer les compétences parentales et familiales afin de donner à leurs filles tout le soutient dont elles ont besoin pour achever leurs études et ce malgré les difficultés rencontrées. Ce renforcement est réalisé à travers des programmes de sensibilisation, de guidance et d'accompagnement sur différentes thématiques tels que les droits de l’enfant, l’égalité hommes-femmes, …

APRODEM travaille en synergie avec FVS-AMADE – un autre partenaire de KIYO – sur la mise en place de groupes de solidarité comme stratégie de lutte contre l’abandon scolaire. Ces groupes sont composés d’enseignants et de parents intéressés qui grâce à un système d’épargne vont soutenir les filles vulnérables par la distribution de kits scolaires, le paiement des frais de scolarité, etc. La déperdition scolaire sera également combattue par la mise en place de mécanismes de suivi des enfants en difficultés pour trouver des solutions appropriées, en impliquant d’autres enfants et les enseignants.

Pour contribuer à l’épanouissement des enfants en milieux scolaire, le projet prévoit également de former les autorités éducatives et le corps des enseignants sur l’inclusion et la non-discrimination, les techniques d’écoute et de médiation. Pour les enfants victimes de violence, APRODEM mettra en place des mécanismes de recours afin de réhabiliter ces enfants dans leurs droits sans délais.

Enfin, des clubs scolaires seront créés pour servir de cadre d’échange et de formation des jeunes. Leur but : renforcer et élargir les connaissances des jeunes sur les compétences à la vie et pour les doter de capacités pour défendre et leurs intérêts et leurs droits. Ainsi, des activités parascolaires sur des thématiques tels que la prévention contre les violences basées sur le genre, l’inclusion et l’éducation de base, la paix et la résolution pacifique des conflits, seront réalisée dans ces clubs.