Toutes les filles ont le droit de grandir dans un monde juste où elles détiennent les clés de leur avenir à travers les quatre piliers suivants : apprendre, diriger, décider et s’épanouir. Mais aujourd’hui une fille sur trois dans les pays en voie de développement est mariée avant ses 18 ans, au Niger cela concerne près de 7 filles sur 10. Cela a non seulement un impact néfaste sur leur santé mais aussi sur leur scolarité, leurs futures perspectives d’emploi et leur autonomisation.

Depuis 2015, Plan International Niger et Plan International Belgique ont mis en place – avec le soutien de la Coopération belge et de l’UE – un programme de renforcement des capacités en compétences de vie et de formation professionnelle des filles dans les régions de Tillabery et Dosso. Ce programme s’inscrit dans une dynamique plus large visant à lutter contre le mariage d’enfants.

L’objectif est de permettre aux filles de renforcer leur confiance en leurs capacités à construire leur propre avenir non seulement en mettant en œuvre des activités génératrices de revenus mais aussi en acquérant des connaissances et des compétences de vie.

Ainsi :

• Un contrat est signé entre le centre de formation, les parents de la fille et Plan International afin d’empêcher le mariage de la fille durant la période de la formation. D’une part, le contrat entre les parents de la fille et Plan International engage les parents à ne pas marier sa fille sur la durée du programme avant ses 18 ans. D’autre part, le contrat signé entre le centre de formation et Plan International garantit qu’une expertise locale forme et accompagne un groupe de jeunes filles dans une filière de formation donnée.

• Les membres des syndicats d’enseignants au niveau national et les enseignants au niveau local sont formés et respectent les dispositifs légaux en matière de protection des mineurs à l’école, et en particulier sur les violences basées sur le genre.

• Un important travail de sensibilisation des communautés contre le mariage d’enfant est également mené, par exemple à travers des « clubs des futurs maris »  ou des causeries autour d’un feuilleton radio communautaire. Un « club des futurs maris » est une organisation de jeune hommes de 15 à 24 ans non mariés qui se réunissent pour discuter des questions de la santé sexuelle et reproductive, de la protection de l’enfant et du genre et qui sont préparés à leur vie de foyer futur en général.

Enfin, ce programme s’intègre dans une dynamique plus large de plaidoyer pour le rehaussement de l’âge du mariage de la jeune fille au niveau politique national et régional. Ces actions de plaidoyer sont menées en collaboration avec des acteurs internationaux.