La qualité et la pertinence de la formation et de l’éducation reçues jouent un rôle prépondérant dans l’accomplissement de leurs études. Dans les formations EFTP formelles, les directeurs, les enseignants et les instructeurs ont aussi une grande responsabilité car ils doivent créer au sein de l’école et de la salle de classe un environnement sécurisant et favorable à l’apprentissage pour les garçons et les filles. L’absence d’un tel cadre est souvent l’une des causes principales d’un décrochage scolaire.

Les directeurs, enseignants et instructeurs doivent pouvoir bénéficier d’opportunités de développement professionnel qui doivent les amener à agir d’une manière équitable vis-à-vis des deux genres.

La violence scolaire liée au genre (violence physique et sexuelle, harcèlement, intimidation, etc.), qu’elle soit perpétrée entre étudiants, par des enseignants ou d’autres membres du personnel scolaire, est l’une des causes principales de la non-inscription des filles, mais aussi de leur faible taux de participation aux programmes et de l’augmentation des chiffres d’absentéisme et de décrochage scolaire.

Afin de réduire cette violence scolaire et d’augmenter la sécurité partout, il faut intégrer des mesures dans les politiques scolaires, ou les services (scolaires), les infrastructures, et les comportements et les attitudes des étudiants et des membres du personnel de l’établissement :

• Il faut inclure dans les formations professionnelles des enseignants, des directeurs et des instructeurs une sensibilisation à la violence scolaire liée au genre.

• Des accords institutionnels, des protocoles et des codes de conduite assortis de sanctions doivent être établis en cette matière.

Les programmes peuvent aussi investir dans 

• des plateformes de discussions (sécurisées) pour les filles, les garçons, les enseignants et l’équipe scolaire,

• du support social et psychologique,

• des formations et des activités qui développent la prise de conscience pour l’équipe professorale et les étudiants,

• l’inscription dans le programme scolaire de conférences sur les genres et la violence,

• des campagnes à l’école,

• l’implication de femmes considérées comme des modèles... 

D’autres stratégies pour permettre aux filles et jeunes femmes de poursuivre les programmes EFTP comprennent l’aménagement de centres d’accueil pour enfants et jeunes mères, des cours de remédiation pour réintégrer des étudiants en décrochage scolaire ou qui ont manqué des cours, des allocations pour étudiants pauvres, ou encore une intervention financière pour compenser la perte d’opportunité de générer des revenus.

Illustrations/Bonnes pratiques

• Addressing Adolescent Sexual and Reproductive Health and Rights (ASRHR) and Gender-Based Violence (GBV)
  VVOB, Suriname

• Création d’une plateforme d’échange pour filles
  VIA Don Bosco, Bénin

• Education et formation technique et professionnelle pour les filles
  KIYO, Burundi

• Education et formation technique et professionnelle pour les filles
  KIYO, RD Congo

• Le sport pour motiver les filles à l’école
  VIA Don Bosco, Equateur

• L'insertion professionnelle des mères adolescentes
  ACTEC, Colombie

• Une campagne scolaire “femme et entreprenariat”
  VIA Don Bosco, Mali